Quelle ne fut pas notre stupéfaction, ce 23 août, à Ollioules, lorsque le micro fut coupé, lors du petit discours de notre camarade Christian, conseiller municipal communiste ! Vous avez dit “communiste” !
Ah oui…Évidemment…Enfin, lorsque Mr Beneventi, notre maire, eut bien encensé les Libérateurs, n’oubliant presque personne, dans un discours lénifiant (je n’ai pas cité Lénine, rassurez-vous !), nous, les descendants des gens qui se sont battus dans l’ombre de plusieurs manières, qui, au péril de leur vie, ont réussi à élever la conscience des gens, à leur faire admettre que Pétain n’était pas le libérateur de la France, comme on le faisait chanter aux enfants, nous avons voulu rendre justice aux oubliés.
Oui, vous savez, enfin vous ne savez plus guère car on ne vous le martèle pas comme certaines publicités, ces drôles de gens qui, de bouche à oreilles, car on ne pouvait pas dire tout haut ce qu’on pensait : Danger ! Ces gens qui diffusaient des journaux clandestins, de pauvres bouts de papier, qui “sortaient de la paille” de vieux lingots…Oui, vous savez, ces communistes, mêlés à tous ceux qui refusaient l’occupation, qui ne pouvaient rien dire, eh bien, Mr le Maire a voulu leur couper la parole. Il avait pourtant accepté de leur laisser le micro. Les gens d’Ollioules l’avaient même applaudi lors de son discours à lui…Personne ne lui a coupé la parole. Nous avons même supporté, pourtant c’était dur, la prestation de cette représentante d’un mouvement qui, si l’on en croit notre première ministre, fait partie des successeurs de Pétain…
Enfin, nous eûmes de la bouche de notre maire, la réponse : Notre discours était trop long…
Bon, je ne vais pas épiloguer, vous trouveriez cet article trop long, lui aussi. Moi, descendant d’un de ces libérateurs, je ne vais pas fermer ma gueule, nous ne sommes plus avant le 23 août 1944 ! Et je signe, si vous le permettez, camarades
BIAGIOTTI
Brigitte Bonsignori :
Merci Dede
Petite fille, et fille , belle fille de ces communistes qui se sont battus dans l’ombre.
Qui ont caché des personnes portant l’ Étoile jaune.
Qui ont connu Ravensbruck car Communiste.
Aujourd’hui fière de cet héritage et de ces valeurs.