Christian Bercovici est interviewé par Le Débatteur au sujet de Gaston Beltrame.
Bonjour Christian,
Bonjour !
Je me permets de te présenter auprès de nos visiteurs du site : tu es conseiller municipal de la minorité à Ollioules, tu es né dans notre belle cité, la cité des fleurs. Géologue, jeune retraité, tu parles couramment le provençal, tu fais partie d’un chœur polyphonique occitan et tu étais un grand ami de Gaston Beltrame. Peux-tu compléter ma très courte présentation ?
Oui, on était très lié politiquement et philosophiquement parlant. Il a été mon instituteur au cours moyen deuxième année, à l’école Le Château, au début des années soixante. Gaston Beltrame était un instituteur qui avait des méthodes très modernes, enfin, en tout cas, non conformistes. En plus, à l’époque, on pouvait user de calottes, lui, il ne s’en privait pas. Quand on avait fait une couillonnade eh bien il demandait quelle main on voulait, la gauche ou la droite, en général les deux partaient ! Et c’est parfois ainsi, qu’avec une couaste ou une mandale il remettait le « perturbateur » dans le droit chemin.Chose bien entendue, qui aujourd’hui ne peut plus se faire, mais je pense qu’il n’a traumatisé personne ! Forcément, il était très respecté, bien sûr. C’est après qu’on l’a compris. Je ne sais pas si l’on peut parler d’enseignement « avant gardiste ». Il faisait beaucoup participer les élèves, on faisait des sorties même s’il n’était pas le seul à le faire. Madame Sylla en faisait aussi. Tiens ! Son mari faisait d’ailleurs du nougat à Ollioules. Mais à ma connaissance, c’était le seul à avoir des méthodes qui faisaient beaucoup participer les élèves.
Puis la vie a séparé l’instituteur de l’adolescent, puis de l’adulte que j’étais devenu. Et puis la vie nous réunit à nouveau, au début des années quatre-vingts, quand après un « exil » de 5 ans en Corse, pour mon boulot, je réintègre Ollioules. Quand je reviens de Corse, donc, sur qui je tombe, le 14 juillet 1984 ? Juste avant le balèti ? Sur Gaston et Élise, son épouse. Sur la place Jean Jaurès.
« Oh ! Christian, comment tu vas ? ! Où tu étais passé tout ce temps ? ! »
Donc on discute, on se met à jour des derniers potins et, tout d’une, il m’invite à souper chez lui. Car il faisait la cuisine le bougre, et bien. Et la soirée se passe, à refaire le monde, le monde occitan. Voilà ! Là, on devient, on peut dire, amis.
Et ensuite se préparent les élections municipales de 89. De nouvelles élections car en 83, je n’étais pas à Ollioules, lui avait monté une liste de gauche. Ce qui fait qu’il y avait deux listes de gauche à cette époque là et une liste apolitique mais forcément de droite, qui est toujours aux commandes aujourd’hui. C’est cette division qui a fait que la gauche a perdu Ollioules, peu de gens en ont conscience, les plus anciens s’en souviennent peut-être. C’est une histoire à l’Ollioulaise, comme il y en a eu d’autres depuis. La mairie a été remportée par monsieur Arnoux. Dans l’équipe, il y avait monsieur Bénéventi qui est aujourd’hui maire d’Ollioules. Il y avait aussi monsieur Bernhard devenu depuis maire de Sanary.
Entre le moment de mon retour de Corse et ces élections municipales, on milite. Lui, plus en tant qu’écolo, déjà. A l’époque je ne sais pas si on parlait de “Verts“, et d’ occitaniste, et moi déjà en tant que communiste. Il y avait aussi Élise, bien entendu, son épouse, qui était fortement empreinte d’écologie politique comme on dit aujourd’hui. Et là, lors des réunions communes , dans la salle de la Justice de Paix, avec socialistes, communistes, écologistes il était fréquent que les murs tremblent sous les coups de gueules de Gaston. Car entre lui et moi, et quelques autres, ça faisait toujours de fortes discussions, des « remue-méninges » passionnés et tonitruants, alors qu’on était très souvent d’accord sur l’essentiel. Combien de fois de sa voix de stentor ne nous a t’il pas envoyés au diable avec ses « Tu me fais ch… ! » Mais c’était dit avec tellement de cœur, de conviction et d’amitié, on va dire ! Et puis entre militants! Donc j’en garde un souvenir prégnant et ému, c’est encore gravé, c’est très présent… Gaston c’était un personnage, VOILA ! Il craignait dégun, comme on dit ici.
Ça, c’est la perception, le ressenti que j’ai de Gaston. D’abord l’instit passionnant, puis le militant, l’écolo « avant l’heure » et l’occitaniste engagé.
Gaston Beltrame disparaît trois ou quatre mois après les élections municipales de 89, brutalement emporté par une « mauvaise maladie » comme on dit, lui qui était une force de la nature, un colosse et qui avait une voio et un estrambord pas possibles.
Gaston Beltrame est non seulement connu de beaucoup d’Ollioulais ( ceux et celles qui l’on eu en classe ont désormais, en gros, entre 40 et 75 ans) mais aussi, et surtout j’allais dire, par beaucoup d’estrangiers, en tant que chanteur, écrivain, ou homme de théâtre. Au-delà du relarg toulonnais et provençal, il est connu et reconnu par tous les occitanistes comme un acteur engagé pour la défense et la diffusion de la culture provençale.
Il a enregistré, je crois, quatre ou cinq 33 tours et deux ou trois 45 tours (quatre chansons, deux par face). A l’époque c’étaient des « vinyles ».
« L’ Ome Chin », spectacle parlé et chanté, a été créé en public, à Chateauvallon, oui monsieur ! en 1977. Il a fait l’objet de deux 33 tours
« Vilana », est un 45 tours. Je crois qu’il date d’avant 80. Les autres de 82-83, quelque chose comme ça.
Dans « Lei Gents d’Occitania » (33 tours), Annie Rouvès, François Pasqualone, hélas disparu depuis, et Marcel Biagiotti, tous trois ollioulais participent, avec d’autres, à l’accompagnement vocal et musical.
« Douze chansons pour Gaspard de Besse » retracent la vie mouvementée de notre « Robin des Bois » provençal.
Enfin, bref, il a écrit des dizaines de chansons. C’est du Gaston Beltrame, musicalement ce n’est pas du « polyphonique ». C’est du brut de décoffrage ! Mais tous les textes de Gaston Beltrame, et je pèse mes mots, sont d’actualité, tous ! Qu’ils parlent dei bomians, des différences, des phallocrates, on dirait des machos aujourd’hui, des capelans, des curés, des capitalistes, du tourisme, tout, tout, tout est d’actualité ! Je crois qu’il n’y a rien à jeter !
Il s’accompagnait à la guitare. Souvent, il y avait Annie Rouves qui était une de ses collègues enseignantes qui chantait. Elle jouait du synthétiseur. Au départ Gaston chante tout seul en s’accompagnant de la guitare, comme Brassens dont il était l’admirateur. Celle qui me l’a dit, il y a très longtemps c’était sa tante, madame Blanc, je ne me souviens plus de son prénom. Moi à l’époque, comme j’étais gamin, Brassens me “gonflait” mais je l’ai apprécié , plus tard. Puis il évolue un peu en s’entourant de trois ou quatre musiciens. Les musiciens n’étaient pas des pointures mais c’est toujours agréable à écouter. Et les textes sont pour moi, je ne sais pas s’il faut dire remarquables, mais, en tous cas d’actualité, je le répète. Ça c’est le volet chanteur.
Il a aussi un volet homme de théâtre. Il écrit des pièces qu’il interprète lui-même. Là on a sur une photo Annie Rouves et Blanche Bataille qui elle, si je ne m’abuse doit être aujourd’hui du côté du Broussan. Donc il se produit à trois, parfois seul, en « one man show ». Ce sont des pièces qu’il a écrites lui, alors moitié français, moitié occitan tout à fait compréhensibles pour les gens du pays.
Quand on se rencontrait dans la rue, on avait plaisir à parler en provençal. Ça ne durait jamais bien longtemps parce que lui, moi, et tous les gens qui parlent un peu le provençal, il faut se faire une petite violence, aujourd’hui, parce-qu’on a perdu la langue. En ce qui me concerne, je l’ai apprise en écoutant beaucoup les chanteurs occitans et notamment Gaston Beltrame. A l’époque du « renouveau occitan » du début des années 70, du chant occitan, j’ai appris le provençal comme aujourd’hui les jeunes apprennent l’anglais avec les paroles des chansons. Avec le support musical ça aide. J’ai donc beaucoup amélioré mon provençal en l’écoutant, en écoutant Patric, chanteur du sud ouest, en écoutant Marti, un grand, grand bonhomme de la chanson occitane du sud ouest. Avec Nadau. Lui, quand il se déplace c’est un peu comme une « rock-star », avec du gros matériel. Donc Gaston Beltrame est un chanteur du mouvement occitaniste. Il a aussi écrit des pièces de théâtre. Il organisait des dîners spectacles chez lui ou en extérieur : café-théâtre, cabaret : « l’Home Chin », « Les Moyenâgeux », « Mort de rire »… et plein d’autres.
Gaston Beltrame est aussi historien : « Histoire de Gaspard de Besse et autres brigands », « Chroniques et histoires d’Ollioules », « Ollioules d’hier et d’aujourd’hui », « Ollioules au temps de la reine Jeanne »…
On a créé, il y a quelques années l’association « Les amis de Gaston Beltrame » et on a réédité le bouquin « Chroniques et histoires d’Ollioules » et plus récemment on a fait une compilation de morceaux de musique dans un CD. Et encore plus récemment dans la salle Jean Moulin, on a fait une ou deux soirées de chants pour honorer la mémoire de Gaston Beltrame. Pour ce qui me concerne j’ai chanté deux chansons, Blanche Bataille a dit un texte ou deux, Nicole qui était instit à la Seyne et auteure de chansons est venue chanter, André Neyton -créateur du Théâtre de la Méditerranée, directeur de l’espace Comédia- a lu des textes de Gaston. Monsieur le Maire était là. C’était ouvert au public mais comme on n’a pas les moyens pour faire la pub, il y n’y avait qu’une cinquantaine de personnes. Monsieur le Maire étant emballé de la chose, on a évoqué le fait que ce serait bien d’honorer Gaston Beltrame à Ollioules d’une façon ou d’une autre. Cela il faudra qu’on en reparle puisque nous sommes aujourd’hui élus.
Juste une autre question, pourrais-tu livrer quelques mots adressés aux jeunes gens, mots qui pourraient les inciter à découvrir son œuvre?
Aux jeunes qui sont beaucoup, me semble-t’il, en recherche sinon de racines, du moins d’identité, je dirais : « A Ollioules, on est Ollioulais et on essaie de parler le provençal. Moi, si j’étais à Brest, j’apprendrais à parler le Breton, ou l’Alsacien à Pfaffenhoffen ! ». Ma maman qui était niçoise, n’osait pas parler le niçart, contrairement à ses frères et sœurs, beaucoup plus âgés qu’elle. Lors des réunions de famille, ils ne parlaient qu’en niçois et moi j’essayais de capter les choses mais je comprenais très peu. Et j’étais frustré, mais attiré par ce beau parler si chantant. Niçois, Provençal c’est la même chose. Il y a d’infimes différences. Donc je dirais aux jeunes Ollioulais, aux jeunes du monde entier, certes, c’est présomptueux : « Ton identité, tes racines, cherche les là où tu es né ou là où tu vis. Ne dénigre pas la langue et la culture d’ici (ou d’ailleurs) ». Parce que la culture provençale ce n’est pas que le pastaga ou les olives de l’apéro ou la ratatouille ou la brandade ou l’aïoli ou la bouillabaisse. Ça en fait partie mais il n’y a pas que ça. Il y a le patrimoine aussi. Mais ce qui serait dommage, c’est qu’une langue ici, ou partout dans le monde, disparaisse. Le provençal n’a pas encore disparu. D’après les statistiques officielles des différents organismes qui s’occupent de ça, je crois qu’il y a dix à douze millions de locuteurs de l’occitan au sens large en France. L’occitan regroupe le provençal, le niçois, le provençal rhodanien, le provençal alpin, le languedocien, le béarnais (c’est de l’occitan mais le béarnais c’est rugueux !), le limousin, l’auvergnat…Mais ils ne sont pas parlés à temps plein, contrairement au Corse, car, en effet beaucoup de jeunes corses parlent leur langue, peut-être 80 % des jeunes ! Dans le Béarn, beaucoup de jeunes parlent le béarnais, dans le Piémont italien, il y a quelques vallées occitanes, alors là si vous voulez y aller demain, dès que le covid ne sera plus qu’un mauvais souvenir, allez dans les vallées qui descendent vers Cuneo. Et là, vous entendrez le provençal. Jeunes, vieux, tout le monde parle provençal. Bien sûr ils parlent italien parce qu’ils sont italiens et ils parlent aussi piémontais. Voilà trois, quatre vallées italiennes occitanes. Quand on vient de France on passe par le col Agnel, ou le col de Larche, ou de la Lombarde. Si vous voulez entendre parler occitan, « bizarrement » allez en Italie ! Après, bien entendu, allez dans le sud-ouest où ça parle plus qu’ici, ici où il y a eu beaucoup de passage et de brassage.
Pour revenir à la question, si je devais suggérer une idée auprès de la jeunesse c’est : “Ne dénigrez pas le provençal. Allez à sa recherche, c’est une langue magnifique.” Pour ceux qui parlent l’italien ou l’espagnol ou le portugais ou une langue latine en tout cas, c’est plus simple, çà change de la musique des langues anglo-saxonnes, ou slaves.
Allez à la découverte des chanteurs et chanteuses occitan-e-s. Il y en a plein. Écoutez le groupe italien « Lou Dalfin » avec son leader Sergio Berardo qui joue de plein d’instruments ; l’orchestre, ils sont, je ne sais pas, dix, vingt, trente sur scène, c’est monstrueux ! Il fait en quelques sortes du « rock occitan », il fait beaucoup de créations mais reprend aussi tous les standards, les vieux chants en les mettant à son rythme à lui. Il draine des dizaines de milliers de personnes dans le Piémont. Dans le sud ouest découvrez le groupe phare « Nadau », c’est un autre style mais avec une grosse cavalerie, deux, trois batteries, des trucs énormes, des chœurs, de la guitare électrique, des synthétiseurs… C’est des choses qui ne sont malheureusement pas médiatisées. Je les ai vus il y a quelques années à Aix ou encore à Cavalière, l’été quand parfois certaines communes font venir des artistes locaux. Et une fois, bizarrement, Nadau est venu à Ollioules, Nadau ! Je ne sais pas comment il a atterri, là, à la fête de Pépiole, à la Gare. Il y avait une ribambelle de cars qui débarquaient de toute la région et ça a été un spectacle fabuleux. Il y a aussi, plus local, Le « Còr de la Plana », LE groupe marseillais, extraordinaire, « La Mal Coiffée » du sud-ouest ou « Marombrina » d’ici, deux chœurs de femmes. Il y a énormément de créations et de trucs qui bougent. Tout ça ce n’est pas très médiatisé, c’est peu de le dire ! Alors il faut faire l’effort de chercher, d’aller au-devant des cultures oubliées, délaissées, marginalisées. Pourtant aujourd’hui avec les moyens d’information ce n’est pas compliqué de trouver ces groupes. Mais il ne faut pas compter sur les médias tout-puissants pour vous faire connaître ces choses différentes. Alors, cherchez sur internet la musique, les groupes, les créateurs occitans. N’ayez pas peur d’aller chercher la diversité culturelle, linguistique, musicale. Il y a plein de choses qui existent. Moi je prêche bien sûr pour ma « paroisse » provençale, occitane au sens large. Mais on peut faire ça pour l’alsacien, le berrichon, l’écossais, le same…Quand vous allez dans un endroit essayez de chercher ce qui se fait dans cet endroit, ce qu’on boit dans cet endroit, ce qu’on mange dans cet endroit, ce qu’on chante dans cet endroit, ce qu’on danse, ce qu’on y fait comme musique. Cela ne vous empêchera pas d’écouter les standards actuels. Mais l’effort c’est intéressant de le faire parce-qu’après on se dit : ” Tiens ça, je ne connaissais pas !”
Il y a une infinie variété de chants, de musiques, d’instruments, et il serait dommage au moment où l’on s’attache à préserver les oiseaux, les « petites fleurs »… bref, la biodiversité, de passer à côté de la diversité culturelle. Pensez qu’une langue ça fait partie de cette biodiversité, au même titre que la dernière orchidée, le dernier sapajou, le loup des Abruzzes ou l’ours des Carpates. Il se dit qu’il disparaît dix, vingt, cinquante langues, je ne sais pas, par an sur notre planète bleue. Et il faut se dire que la disparition d’une langue, c’est la disparition d’une culture, d’une façon de raisonner, avec pour corollaire l’uniformisation de la pensée, ce qui est pour moi une chose impensable et inacceptable.
La vie c’est la diversité, végétale et animale, de toutes formes et et organisations sociales, c’est la pluralité des peuples et des cultures, des langages et des pensées.
Comme disait l’autre : l’uniformité NON, la diversité OUI !
Mais cela fera peut-être l’objet d’un débat, sur www.ledebatteur.fr, bien sûr.
Merci Eric pour toutes ces précisions.
En outre, un ENORME MERCI pour m’avoir fait connaître Ghislain Gouwy, mondialement inconnu dans le Var (à ma connaissance) comme doit l’être Gaston dans le Nord !
Il est vrai que ces “fous” et militants de la “chose régionale” dérangent la bien-pensance, le conformisme tout-puissant, l’uniformisme culturel, l’européanisation lénifiante, bref, la connerie universalisée.
Vive la Flandre et la Provence réunies, avec la Corse et la Bretagne et l’Alsace et le Berry et la Catalogne et l’Euskadi et la Kanaki et la Savoie et que sais-je encore ?
Vive la rencontre des différences.
Merci pour toutes ces informations concernant l’œuvre de Gaston et venant compléter l’article. Je vais essayer d’interviewer son épouse, Élise, qui est une incroyable militante écologiste !
Article très intéressant qui m’a donné envie de découvrir le répertoire de Gaston Beltrame !
Après une rapide recherche sur internet, j’ai vu que l’association “Les Amis de Gaston Beltrame” avait édité en novembre 2013 un CD contenant quatorze de ses chansons. J’ignore si ce CD est toujours en vente. Pour me renseigner, je vais écrire à l’adresse courriel indiquée sur le site “Aquò d’Aqui” (cf. https://www.aquodaqui.info/Beltrame-au-present_a494.html ).
A part ça, j’ai constaté qu’on pouvait écouter gratuitement sur SoundCloud trois des chansons de Gaston (cf. https://soundcloud.com/gaston-beltrame/ ).
Enfin, sur le site de Gaston mis à jour par sa compagne je suppose (cf. https://gastonbeltrame.tumblr.com/?amp_see_more=1 ), j’ai visionné une vieille émission de TV dans laquelle Gaston parle des soirées cabaret qu’il organisait au cinéma “Le Comedia” de Toulon. Cette vidéo est également en ligne sur YouTube (cf. https://youtu.be/jZ9zZuAIwnI ).
PS : Gaston Beltrame m’a fait penser à mon ami et camarade Ghislain Gouwy, barde flamand (1936-2018). Cf. https://ericdussart.blog/2018/02/10/hommage-a-mon-ami-ghislain-gouwy/