Le dernier Conseil municipal à Ollioules, s’est déroulé lundi 29 janvier. Vous pouvez retrouver l’article de Var Matin en cliquant ici :
Effectivement, nous avons voté pour l’équipement culturel du Grand Projet Urbain avec la majorité, l’assiette du projet étant déjà très fortement imperméabilisée. La vocation de ce bâti est l’accès pour toutes et tous à la culture et nous voulons absolument participer à cette volonté.
Ceci étant dit, baptiser ce complexe culturel, La Noria, ne nous a pas convaincu. Il s’agit d’un lieu culturel et non d’un lieu agricole. Gaston Beltrame (né et décédé à Ollioules, 1932-1989), instituteur enseignant à Ollioules, chanteur, historien, conteur, comédien… avait notre préférence comme bien d’autres Ollioulaises et Ollioulais qui ont eu la chance de l’avoir en tant que maître d’école et qui aiment raconter combien ils étaient heureux dans sa classe à l’école du Château. Christian a suggéré André Malraux bien que de nombreux centres culturels portent déjà ce nom. Ce qui lui paraissait plus évident et surtout plus logique pour un lieu culturel, sachant d’ailleurs que l’espace A. Malraux existe déjà et qu’il eut été plus judicieux de l’étendre à tout le complexe du “GPU”, si cher au maire.
Mais cause toujours…
Nous allons compléter l’article de Var Matin par quelques informations importantes à nos yeux :
“La société Engie SOLAR/SOLAIRE D025, par décision préfectorale du 21.11.2019, est autorisée à défricher 9 ha de terrain en vue de la création d’un parc photovoltaïque sur la commune de Méounes les Montrieux.”
Pour réparer le mal, la destruction de 9 ha de forêt, puits de carbone (1 ha de forêt stocke entre 2,5 et 5 tonnes de carbone par an – Denis Lousteau, Directeur de recherche à l’INRAE Bordeaux), principal outil de lutte contre les émissions de CO2 et donc contre le changement climatique, on octroie de l’argent à des communes qui vont le réinvestir sur leur domaine communal naturel. Sans oublier la dangereuse perte de la biodiversité.
La réglementation actuelle impose au bénéficiaire du défrichement une mesure financière compensatoire au défrichement (MCD) à payer au Fond Stratégique pour la Forêt et le Bois ou à s’acquitter par la réalisation de travaux sylvycoles, d’un montant équivalent (montant total de la MCD : 68 850).L’Office National des Forêts (ONF) a donc proposé au porteur du projet qu’une part de cette somme soit allouée à des travaux en forêt communale d’Ollioules.
Évidemment, on alloue une telle somme pour notre forêt, il est difficile de dire non. Telle est la manière dont la société Engie procède. Tout cela est légal, comme nous l’a rappelé le maire. Pourtant au fond, cette compensation vous paraît-elle éthique ?
Pourquoi détruire nos forêts, qui ont besoin de 150 ans pour se reconstituer, au lieu d’investir les toitures des hypermarchés, des parkings, des bâtiments communaux… ? Nous avons ici un retard sidéral par rapport à d’autres pays, surtout dans notre région si ensoleillée. Encore un exemple de la volonté politique qui fait défaut à nos décideurs !
En fin de Conseil, nous avons posé trois questions orales à notre maire :
Question orale 1: Nos cantines scolaires
Lorsque nous discutons avec les parents d’élèves, un certain nombre d’entre-eux se plaignent de n’avoir que peu d’informations concernant le fonctionnement de la cantine de leur enfant. D’où notre question afin de répondre à leur attente :
“En s’appuyant sur le guide pratique des parents (chapitre 02 page 21 en PJ) de l’association Un Plus Bio, premier réseau national des cantines bio, est-il possible d’obtenir, dans un livret largement diffusé aux parents d’élèves, les informations concernant le fonctionnement de nos cantines à Ollioules (crèche municipale, écoles primaires et collège (en collaboration avec le département)) ?”
Le maire nous a énoncé les pratiques déjà mises en place :
“- Une cantine centrale animée par un chef cuisinier, 3 cuisiniers, un service direct pour la maternelle les Oliviers et les deux écoles primaires, le Château et les Marronniers et un portage chaud à l’école Simone Veil.
– Les menus sont affichés sur le site de la Ville d’Ollioules avec les mentions plats faits maison/ produits bio/légumes frais.
– Un tri sélectif avec 35 g de déchets par assiette en moyenne, ce qui représente une grande victoire face au gaspillage.
– Proposition de deux portions au choix (une petite part ou une grande part selon la petite faim ou la grande faim de l’enfant).
– Deux repas végétariens par semaine…”
A croire que les pratiques mises en place à Mouans-Sartoux depuis des années (voir la conférence que nous avons organisée le 23 mai dernier), semblent être arrivées jusqu’à Ollioules. Nous ne nous en plaindrons pas !
Le maire pense que l’information aux parents pourrait passer par un spécial info-Ollioules comme le spécial Infos-Ollioules rentrée des classes.
Nous espérons que ce Spécial Info-Ollioules sera proposé aux parents afin de leur permettre une meilleure connaissance des assiettes de leurs enfants ainsi que les conditions de ce temps méridien. Certaines questions restent encore en suspens comme par exemple le respect de la loi EGalim qui impose 20 % de bio et 50 % de durable dans les assiettes ou encore la provenance du bio. Est-ce un bio local ou un bio qui nous arrive de Pologne ?
Question orale 2 : Faciliter l’installation et la pérennisation des petites exploitations à Ollioules.
Le Projet Alimentaire Territorial (PAT) et les cantines scolaires sont étroitement liés. Ils jouent un rôle incontournable pour la relocalisation de notre agriculture. Le sujet est vraiment d’actualité : ceux qui pourraient nourrir nos élèves, se retrouvent bien souvent dans une précarité économique catastrophique ! Alors, il leur faut des garanties. Afin de fixer les producteurs locaux, d’encourager les jeunes agriculteurs qui souhaiteraient s’installer à Ollioules dans des conditions de visibilité et de stabilité nécessaires, pourrons-nous délibérer en Conseil Municipal au sujet de la sanctuarisation, en Zone Agricole, des terres déjà exploitées ou qui seront exploitées sous bail rural ?
Le maire a écarté l’idée d’une délibération au sujet de la sanctuarisation des exploitations actuelles ou futures qui ne seraient pas en zone agricole au motif que les jeunes exploitants installés sont en général en ZA. Il a évoqué l’exemple de deux jeunes agriculteurs qui doivent s’installer en face de Naval Group et aussi les ZAP (zones agricoles protégées) créées sur la commune pour préserver le foncier agricole et redynamiser l’agriculture locale.
Attention donc aux jeunes qui voudraient s’installer. Ils doivent vérifier la nature du zonage sur lequel on les installe avant de signer un bail rural.
Une autre idée a été également évoquée par le maire qui est d’acheter les légumes pour la cantine directement au marché des producteurs. Chiche !
Question orale 3 : La troisième concerne le projet d’aménagement du jardin PIOT :
Ce jardin va notamment permettre de recevoir les scolaires et de les sensibiliser à l’agriculture biologique et l’alimentation durable. C’est pourquoi nous suivons attentivement ce projet. Nous avons ainsi voté pour obtenir de la Région Sud une subvention de 250 000 euros, puis nous avons voté le défrichement de deux parcelles (AB514 et AC10) et enfin une convention avec la Fondation du Patrimoine pour aider à la rénovation de la Noria et la remise en exploitation des deux parcelles.
Pouvons nous, pour l’information des parents et des grands-parents intéressés par le projet pédagogique du jardin PIOT, faire le point concernant la mise en œuvre concrète de ces trois délibérations (utilisation des 250 000 euros, dons récoltés à ce jour, défrichement des deux parcelles effectué ou pas encore ) ?
Le maire nous a informé que la subvention de la Région Sud était annulée, que les dons n’ont pas encore été versés à ce jour, que le dossier est en cours et que le défrichement ne concerne qu’une parcelle (AC10), l’autre parcelle (AB514) étant exploitée par une agricultrice avec un bail rural. Ce qui n’aurait rien à voir.
C’est dommage !
Le Débatteur
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Bonjour Mathieu,
Je suis tout à fait d’accord avec vos attentes concernant l’origine des viandes et du poisson et les conditions d’élevage. A mouans-Sartoux, ville aux cantines scolaires 100 % bio, le cahier des charges est très strict concernant ces deux questions, ce qui permet de mieux maîtriser les marchés publics.
Que nous dit le guide des parents Un Plus Bio sur ce sujet pour une cantine vertueuse ?
“La diversité au service de la qualité nutritionnelle : réduction de la part de la viande de mauvaise qualité au profit d’une augmentation des protéines végétales non raffinées (légumineuses et céréales). Cela permet de mieux caler les appétits, de gagner en équilibre nutritionnel, de dégager des économies et d’investir dans l’achat de viande issue d’élevages de qualité et de proximité.”
La promotion des signes officiels de qualité (AB bien sûr mais aussi AOP, IGP…), avec un accent particulier pour la viande (bio, a minima Label rouge). J’essaie de me renseigner sur les différents cahiers des charges qui peuvent beaucoup varier d’une filière à l’autre.”
“Une vigilance accrue sur l’offre des poissons proposés pour préserver la ressource : il n’y a pas que les filets de panga ou les panés de colin dans la vie !”
“Des produits retrouvés : l’œuf coquille (issu de poules élevées en bio et/ou en plein air) c’est permis, le lait cru entier, aussi. Réaliser une compote de pommes ou une vraie purée de pommes de terre, c’est possible. Les poulets entiers, c’est mieux que des cuisses ou des pilons, d’autant que les producteurs locaux ne sont pas forcément outillés pour débiter au détail.”
En effet, il serait intéressant que les élèves, nos petits citoyens en devenir, prennent part à une enquête concernant leur cantine. Associer les enfants au contenu de leurs assiettes c’est aussi leur permettre de participer à leur éducation nutritionnelle.
Comme nous l’avons dit dans le commentaire précédent, vos propositions et idées seront présentées aux référents de la vie scolaire de notre ville. Nous sommes mobilisés auprès des parents d’élèves.
Concernant le conseil municipal du 29 janvier, les menus sont affichés mais serait-il possible de connaître précisément l’origine de tous les ingrédients (poulets, poissons…), le mode d’élevage (intensif, animaux gavés aux antibiotiques).
Nos enfants payent aujourd’hui les conséquences de mode de production qui mettent en danger leur santé.
Serait-il possible.de.faire circuler un questionnaire aux élèves des différents établissements scolaires pour avoir leur avis sur ce qu’ils mangent…
Merci à vous pour toutes ces informations que nous transmettrons à l’élue en charge de la vie scolaire.
Vos remarques sont judicieuses et pleines de bon sens.
Amicalement
Le Débatteur
Une maman inquiète :
Voici mes remarques quant aux menus indiqués concernant le restaurant scolaire d’Ollioules (mois de janvier et février)
Il est grandement conseillé d’éviter l’ultra transformé notamment pour les additifs nocifs et les calories vides qu’ils contiennent :
Exemples sur les menus:
Kiri
Cordons bleus
Vache qui rit
Nuggets de poisson
Surimi
Et d’autres s’ils ne sont pas faits maison par exemple panacotta etc
Les légumes devraient être la majorité de notre repas, la moitié de notre assiette
Certains menus ne mentionnent pas de légumes , ou trop peu :
Nems au poulet/poulet au caramel / riz
Rosette /boulette d’agneau
Rillettes de thon/parmentier de poisson/
Accras/marmite du pêcheur /riz
Oeufs mimosas/tagliatelles carbo
Surimi/coucous de la mer
Les légumineuses sont des protéines végétales et il est prouvé que nous consommons tous bcp trop de protéines dans nos journées, ce qui est néfaste :
Un repas mentionne nuggets + pois chiches par exemple.
Les légumineuses sont par contre intéressantes pour remplacer les protéines animales lors des repas végétariens.
Je ne vois que 2 repas végétariens en 2 mois ! Loin des 2 par semaines évoqués 😁