Les mobilités durables : en transition vers l’ère post-carbone (2ème partie – Les voitures)

Les déplacements quotidiens économiques, pratiques et écologiques…

“Concernant les actifs, quelle est la part modale de la voiture à Toulon” ? Telle était la question de notre quiz lors de la réunion du vendredi 25 mars. Nombreux sont les participants qui ont répondu correctement en donnant le pourcentage proposé le plus fort. En effet, tout le monde se doute bien que dans notre société du “tout voiture”, la part modale de ce moyen de transport bat tous les records.

EN PACA une grande partie des actifs effectue des déplacements courts pour aller au travail : la moitié travaille à moins de 6,9 km. Cela tient au caractère urbain de la région. Et pour autant 72 % des trajets se font en voiture. Toulon, c’est la plus forte part modale parmi les 19 villes répertoriées en PACA (Insee 2017).
8 % vont au travail à pied
3 % en vélo
6 % en deux roues motorisées
11 % en transport en commun.

“Savez vous quelle est la principale nuisance en milieu urbain ?” “Le bruit ? La Pollution de l’air ? La violence ?”

Presque tout le monde a trouvé ! Il s’agit du bruit. Il est la première nuisance perçue par les habitants des villes. Le bruit généré par les transports (voitures, trains, avions) et les bruits de voisinage arrivent en tête des 100 000 plaintes déposées chaque année dans les commissariats français.

Et nous avons évoqué ici, ce problème de pollution sonore que rencontrent des Ollioulais habitant sur les hauteurs car à l’entrée de gorges d’Ollioules, le bruit des motos se propage et peut devenir insupportable. Ceci fera l’objet d’un prochain article, sans doute, car la pollution sonore est un problème que l’on doit traiter.

Quant à la pollution de l’air, Guy Rebec, ex conseiller municipal à Toulon, nous a rappelé que 40 000 décès par an sont attribuables à l’exposition aux particules fines et que celles-ci peuvent provoquer cancer, asthme, allergies ou maladies cardio-vasculaires, réduire aussi de huit mois l’espérance de vie d’un adulte à partir de 30 ans.

Réduire l’utilisation de la voiture est possible. Nous l’avons vu dans l’article précédent concernant les déplacements doux. D’autres solutions existent :

L’AUTOPARTAGE :
C’est avoir à disposition un véhicule disponible immédiatement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour une courte durée de une heure à une journée, en règle générale.

La voiture reste inutilisée et à l’arrêt en moyenne 95 % du temps alors diverses offres sont proposées pour la partager avec d’autres personnes. Cela répond à un vrai besoin : 70 % des trajets effectués par ce moyen ne pourraient pas être faits autrement qu’en voiture (à cause d’une desserte en transports publics incomplète, par exemple). La cible est principalement urbaine et l’autopartage est un bon complément aux transports actifs et collectifs. Ce service permet au piéton, au cycliste, à l’usager des transports collectifs ou au covoitureur de se déplacer occasionnellement seul en voiture, pour un motif ou un lieu pour lequel l’automobile reste le moyen de transport le plus approprié

Ce service, est facile à utiliser aussi bien pour un particulier que pour une entreprise et son coût est minimum. Plus d’une vingtaine de villes françaises comme Paris, Strasbourg, Marseille, La Rochelle ou Lille en sont déjà dotées.

LE COVOITURAGE :

le Ministère chargé des transports ainsi que la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour une croissance verte (TECV) le définit (article L. 3132-1 du code des Transports) ainsi : “L’utilisation en commun d’un véhicule terrestre à moteur par un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d’un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte.”

À l’heure où l’essence, ainsi que le diesel, sont de plus en plus chers et que la protection de l’environnement est une préoccupation omniprésente, le covoiturage entre particuliers a de plus en plus de succès. Plus d’1,5 million de personnes voyagent chaque mois en covoiturage via des plateformes digitales spécialisées mettant en relation des covoitureurs. 

Les trois quarts des usages correspondent à un report modal de la voiture individuelle. L’autre quart correspond à un report depuis les transports collectifs. En termes d’impact, on estime de 1 à 1,2 tonne de CO2 évitée par covoitureur en moyenne par an. 94 % des personnes pratiquant le covoiturage, le font pour des raisons financières.

Dans le projet de tracé du TCSP (Transport en commun en Site Propre), un certain nombre de parcs relais / covoiturages sont prévus. Il va de soi que pour favoriser le covoiturage les parking dédiés doivent être présents sur les communes.

TCSP-BHNS Parcs Relais et/ou de covoiturage

Voici les propositions et remarques de personnes présentes à la réunion concernant le covoiturage :

  • créer des parkings dédiés pour désengorger les parkings existants qui ne devraient pas jouer ce rôle (par exemple le parking de la gare Ollioules-Sanary et certains au centre ville).
  • le parking Orlandi devrait devenir un espace de co-voiturage et on devrait créer un espace à l’entrée des Gorges d’ Ollioules.
  • besoin de communication au sujet des emplacements pour le co-voiturage.

Dans un prochain article, nous nous pencherons sur les transports en commun. Sont-ils adaptés à nos besoins ? C’est ce que nous verrons…

Le Débatteur

                 

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