Le candidat de la NUPES en sérieux challenger
L’accord national de toute la gauche et des écologistes sur un programme partagé et des candidatures uniques dans toutes les circonscriptions a de quoi faire lever l’espoir d’un véritable changement de polique pour toutes celles et ceux qui voient fondre leur pouvoir d’achat à grande vitesse.
Une union populaire qui a de quoi inquiéter Macron, après une élection peu glorieuse il a nommé laborieusement Mme Borne comme première ministre puis un gourvernement …provisoires, qui sentent le réchauffé dans tous les domaines.
Son programme est d’un flou calculé. Le connaîtra-t-on avant le 12 juin ? Ou cherche-t-il à écourter la campagne, à la réduire au sempiternel “Vous m’avez fait confiance, donnez-moi la majorité dont j’ai besoin…” On sait très bien ce qui nous attend.
Nous aurons la continuité d’une gestion très libérale délibérément choisie pour poursuivre la casse sociale et celle de nos services publics à travers un présidentialisme qui ne passe plus. D’autant qu’en face, les puissants de ce monde accumulent des profits insensés pendant que leurs fondés de pouvoir nous vident les poches à grande vitesse.
Macron peut être contraint à choisir un autre gouvernement et un autre premier ministre s’il n’obtenait pas une majorité de députés et que ce soit la NUPES qui arrive en tête au second tour.
Car il y a du nouveau avec la possibilité de changer de majorité si davantage d’électrices et d’électeurs se mobilisent pour soutenir partout les candidats.es de la NUPES.
Bien entendu, le vote aux législatives se fait dans la foulée de la présidentielle mais à l’échelle des circonscriptions pour élire des députés (577) dans des rapports de forces différents autour de candidats issus des territoires en règle générale. Il peut y avoir des parachutages, on en sait quelque chose dans le Var.
Eric Habouzit et Gwennaëlle Jezequel candidats dans la 1ère
On a fait connaissance ce samedi matin autour d’un café, après avoir participé, derrière l’Opéra, à la manifestation de soutien aux Palestiniens qui continuent de subir la colonisation israëlienne et ses crimes comme le meurtre de la jeune journaliste Shireen Abu Aqleh qui laisse de marbre les gouvernements occidentaux dont le nôtre.
Qui sont donc ces deux jeunes candidats 35 et 41 ans présentés par LFI ? Le premier titulaire, prof de sciences économiques et sociales, “regroupant l’économie, la sociologie et les sciences politiques” tient-il à préciser. Un provençal, grand gaillard au physique de 3è ligne, qui habite Toulon, à Claret et enseigne à Dumont d’Urville. Il fut candidat député LFI en 2017 dans la 4è circonscription du Var aujourd’hui convoitée par un dangereux provocateur très très à l’extrême-droite et dont le nom me donne de l’urticaire !
Eric Habouzit : “Je sais que le Var et la 1ère circonscription, sont depuis trop longtemps dominés par la droite classique et le RN. Et cela, malgré un passé proche dans lequel la gestion catastrophique de la ville par le FN a suivi les scandales et les condamnations du leader des LR.
L’arrivée en 2017 de Macron a sonné le déclin des Républicains (6 circos perdues!). Reste ici, la première circo de Levy qui ne se représente pas. Le ralliement de Falco à Macron a provoqué un véritable séisme au sein des LR dans le Var. C’est son 1er adjoint, Yannick Chenevard, qui représente, face à nous, “Ensemble” le nouveau sigle de LREM.
Un autre ex-adjoint loyaliste à LR, ancien député, Philippe Vitel va tenter de refaire surface. Il ne fera qu’affaiblir la droite.
Le FN/RN continue son entreprise de diversion et incarne comme toujours une vision intolérable de la société. Cette vision lui est contestée par le parti de Zemmour qui assume sans masque toutes les folies. Bref, nos adversaires sont divisés.
Nous disposons d’un leader crédible par son score à la présidentielle pour conduire un gouvernement qui veut prendre à bras-le-corps la question du pouvoir d’achat des citoyens à commencer par les plus démunis. Celle de l’écologie et de la transition urgente qui s’impose à tous mais qui se heurte à un système avec lequel il faut rompre progressivement. D’abord imposer le blocage des prix, leur indexation sur l’inflation, le SMIC, les salaires et retraites à partir de 1 500 euros, les droits des salariés, le pouvoir sur la finance etc (voir notre programme partagé (1).
Compte tenu de notre renforcement grâce à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, des craintes de nos adversaire, de l’enthousiasme qu’elle génère et de la clarté qu’elle porte, nous pouvons envisager très certainement la qualification au second tour.
Les toulonnais devront choisir, après des années, entre la défense du bien commun et celle des profits de quelques-uns.
Il nous faut alors mobiliser l’électorat populaire (important à Toulon) qui s’abstient encore trop aux législatives. Nous allons rencontrer un maximum de Toulonnais pour qu’ils s’impliquent dans cet enjeu et qu’ils perçoivent qu’il est à leur portée.”
Propos partagés par Gwenaëlle Jezequel, sa suppléante qui travaille dans l’industrie privée et a observé l’asphyxie des sous-traitants par les diverses politiques industrielles menées depuis 2007. Encore aujourd’hui, elles imposent une concurrence biaisée et se traduisent par des pertes d’emplois, de savoir-faire et des fermetures de PME.
La déclaration des candidatures est close. Il y aura 10 candidats en lice le 12 juin, 5 de moins qu’en 2017. En voici les noms : Y. Chenevard (Ens.) G. Habouzit (NUPES) .A Narranne (Rn), P. Vitel (LR), Déborrah Duponchel (?) F. Benoit-Lison (?), M-R Balty (LO), Ph. Heno (Rec), Marie Gianolzo (?), C.Boulanger (?)
Nous aurons l’occasion de remplir les cases vides et de faire vivre la campagne à la mesure de nos moyens.
René Fredon