Suite de la conférence de Nicolas Plazanet concernant les missions de Forêt Modèle de France
Nos missions dans le cadre de cette synergie partenariale avec toutes les structures que nous avons nommées sont bien sûr de promouvoir une gestion durable de l’espace forestier pouvant se décliner de plusieurs façons : la communication, des évènements (on en organise à la demande), une démarche Recherche & Développement, sans oublier le Réseau Méditerranéen des Forêts Nouvelles avec lequel nous sommes engagés. En termes d’actions c’est d’une part une action en faveur des filières engagées dont le chêne liège qui a un riche passé puisqu’il faisait travailler il y a 100 ans dans notre région 2 500 personnes pour 150 entreprises avec 10 000 tonnes de liège levées par an. Cette filière comptait énormément. D’ailleurs, le premier syndicat ouvrier a été créé à Gonfaron. Mais par l’ouverture à la concurrence, par des économies d’échelle du Portugal et de l’Espagne, cette culture a décliné pour pratiquement disparaître puisqu’il ne reste plus que deux entreprises, six salariés au total et 200 tonnes de liège levées par an. Cependant il y a une volonté de relancer via le numéro deux mondial Diam Bouchage, bouchonnier français qui a un projet de relance économique qu’on accompagne avec un groupe de travail, Le portail du Chêne Liège, notre magazine. Nous sommes très engagés sur le chêne liège, la plantation, la régénération, mais aussi sur la plantation de l’arbousier, du pistachier lentisque, du pin d’Alep avec L’Institut de Chimie de Nice notre partenaire.
Concernant les évènements, il y en a un peu moins cette année avec les conditions sanitaires que l’on sait. L’an dernier nous avions fait un événement à Paris, à Collobrières, à la Villa Noailles, à la Valette. Cette année a été compliquée mais nous allons maintenir notre manifestation phare, le week-end du Chêne Liège qui attire près de 4 000 personnes selon les années au domaine Baudouvin. C’est une très belle manifestation avec des conférences, des expositions, un marché du terroir et de l’artisanat et notre concours d’art et de design sur le travail du chêne liège avec trois catégories : le tournage, la sculpture et le design en présence d’ artistes du monde entier.
Et n’oublions pas nos projets européens avec le pistachier lentisque, arbuste très intéressant qui pousse beaucoup dans nos massifs forestiers. Nous accueillerons nos partenaires européens les 7, 8 et 9 juillet avec un projet qui passera par le Parc National Régional, le massif de la Sainte Baume et le Château Léoube dans le Massif des Maures puis ensuite un projet avec La Croatie et la Pologne sur l’éducation et la coopération et enfin nous allons accompagner le projet de la création d’une Forêt Modèle en Catalogne.
Et ce pistachier lentisque peut-être valorisé ?
Le projet concerne au départ les baies du pistachier lentisque. Notre partenaire, l’Institut de Chimie de Nice a fait une étude. On a aussi transformé le feuillage en hydrolat et en huile essentielle avec nos autres partenaires de Correns. On a récolté des bourgeons, des baies, des écorces, pour faire des études comparatives à Nice. Il y a des applications en cosmétologie qui peuvent être porteuses de développement et le meilleur résultat des études porte sur le bourgeon. Sur le pistachier il y a donc deux axes de développement intéressant : l’hydrolat pouvant être produit facilement avec un très bon ratio de feuillage et le bourgeon de pistachier en tant qu’ingrédient en cosmétologie pouvant être intégré à des crèmes avec des caractéristiques : anti-âge, réparateur (on extrait le principe actif).
L’objectif est de lancer une démarche locale sans avoir besoin de centaines de kilos de matière première.
La prochaine étape de la conférence sera consacrée à l’arbousier. Affaire à suivre…
Le Débatteur